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L’Éclair, 7 janvier 1901

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L’Éclair
7 janvier 1901


Extrait du journal

Depuis la séance mémorable où le comité de la Société des Artistes français a été mis en minorité, par nne poignée de turbulents qui ne comprennent pas que tes morts soient admis à voter, on a usé un nombre respectable de titres d’encre à proposer le meilleur système pour manier une société d’artistes. On a parlé de la grandeur de l’art français, comme si l’art français ne devait sa grandeur qu’à la constitution d’une société ; on a fait appel aux sentiments de conciliation, aux sentiments do gratitude envers ceux qui, depuis des années, ont mené la barque avec assez de bonheur, malgré le récif—cherché bien inutilement d’ailleurs — du Salon de la place de Bretcuil. On a parlé beaucoup de l’Institut, qui, en tant qu’Institut, a eu le tact et la rare prudence de faire la sourde oreille ; on a essayé timidement de dénoncer l’Etat comme prêt à ressaisir l’organisation du Salon ; mais c’est là un épouvantail qui ne réussit plus. Enfin on a esquissé des promesses, qu'il n’est pas téméraire de qualifier de fallacieuses, et où il était dit que les plus fervents défenseurs de la tradition no demandaient pas mieux que de marcher, la main dans la main, par un fraternel accord, avec les plus farouches esprits d’avant-garde. La question qui se pose devant l’opinion, avec un si brillant concours de clameurs, est fort claire, encore qu’elle soit complexe : elle a même celte qualité de n’être pas nouvelle, puisque chaque exposition universelle se termine généralement sur une pareille levée de palettes. Mais il n’est peut-être pas inopportun de dégager le débat d’une foule de petits faits connexes qui sont d’un intérêt très secondaire, et ne prennent d'importance, pour le moment, qu’à cause de l’effervescence qui règne dans les ateliers, et aussi des ambitions qui s’apprêtent, depuis des mois, à profiter de la mêlée pour jouer utilement des coudes....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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Données de classification
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