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L’Éclair, 8 février 1914

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L’Éclair
8 février 1914


Extrait du journal

On nous mystifie : M. Bourgeois .n'a jamais travaillé. Il n'est que sérénité satisfaite et paresse d’esprit. Par un singulier contraste, cet homme brûlé des plus pliantes ambitions et comblé, qui a été tout en affectant de ne vouloir être rien, joue la modestie et l’effacement avec une science théâtrale accomplie. Il a des villégiatures mystérieuses, et l’on ne sait jamais exactement s’il y est candidat ou moribond. 11 est là, invisible et disponible, les pieds dans ses pantoufles. Il a allumé sa pipe, et il rêve, ou i! a l’air do rêver. En réalité, il écoute. 11 écoute l'heure qu'il est, il écoute le pas du messager qui vient. Une année que le messager tardait, il lit son livre. C’est-à-dire qu'il lut les livres des autres. « Chut 1 disait-on, M. Bourgeois travaille ! »...
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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