Extrait du journal

Sauf nos députés qui, pour la plupart, ignorent les pays étrangers, l’Allemagne nous préoccupe .visiblement à l’heure présente. Nos journaux, nos ^revues, nos romans même la prennent volontiers jour objet d’étude. Nous pressentons, nous vérinpaons le travail considérable qui, au point de vue .commercial et militaire, s’est fait en elle ces der; ânières années. Ceux qui l’ont visitée manifestent ! tous leur surprise et éprouvent le besoin de serrer ’ sur leur cœur leur patriotisme. Récemment M. E.été. de Vogtié, revenant d’un voyage dans la Hanse, écrivait en revoyant Cologne qui a doublé sa population en vingt ans : « On m’a changé mon Allemagne, la vieille bonne femme s’est muée en un Jeune géant, » et Hambourg, le prodigieux Hambourg, qui est aujourd’hui le premier port du continent, Hambourg aux énormes constructions, lui inspirait ces constatations mélancoliques : « Colossal 1 Impérial I Ces deux mots reviennent sans cesse aux lèvres des citoyens du naval empire : les ambitions qu’ils expriment essaient de se traduire dans la physionomie des monuments et des cités. Les dimensions gigantesques des gares et des hôtels des postes sont partout un sujet d’étonnement pour l’étranger. » Mais Hambourg, débouché de l’Allemagne et de l’Europe centrale, a vu se multiplier les canaux et les voies ferrées destinés ù le servir. L’Elbe a été aménagée pour la navigation sur une longueur de plus de 800 kilomètres, et reliée à la Thuringe, à l’Oder, à la Trase. tandis que notre Marseille attend encore la canalisation qui doit la relier au Rhône et que déjà réclamait ÎVauban....