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L’Éclair, 13 mai 1890

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L’Éclair
13 mai 1890


Extrait du journal

En sa haute sagesse, la justice a condamné ! Eclair à mille francs d’amende pour avoir rendu compte, vingt-quatre heures trop tôt, de Feu loupe. C’est presque bien fait. On conçoit qu’un journal comme Y Eclair, qui se pique de ne non omettre, veuille le prouver en notant, le premier, les événements les ])lus infimes. cependant, c'est peut-être pousser le scrupule de J’information un peu loin que de se croire obligé de raconter, par le menu, une charentonnais où le principal trait de génie est un personnage coiffé d'un moule à biscuit. La justice a voulu dire que 1 annonce d’une pièce de M. Bisson n’a jamais causé à Paris une anxiété si vive qu’on ne pouvait remettre le compte rendu à vingt quatre heures et même aux Calendes. On peut mourir sans avoir vu Feu Toupinel. On peut l’ignorer sans passer pour être ignorant en la littérature....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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