Extrait du journal

- Le tsar a dit à la République : « Quand je ferai mon voyage de noces impériales, comme au retour d’Allemagne et d’Angleterre je me trouverai près de chez vous, j’entrerai. » Celte proposition charmante n’a pas autrement surpris. On est en relations d’amitié, et ce petit bonjour donné en passant était dans la logique des circonstances. Le Français, qui est expansif, a cependant témoigné à celte nouvelle uue allégresse qui se dépense en . projets d’accueil ; la cordialité démonstrative est l’une de ses qualités.lorsque cen'est pas l'un de ses défauts,et des que fut officielle la décision de l’auguste voyageur,les cerveaux inventifs se mirent en frais.Ce h’est point depuis vingt-cinq ans le premier monarque qui nous honore de sa présence; mais c’est le plus grand et le plus cher. D'autant qu’on veut penser que ce n’est pas seulement le foyer de l’Opéra qui l'attire et qu’il n’aura pas d'yeux, une fois chez nous,que pour les bandeaux romantiques du modèle de M. Falguière. On conçoit que sa visite soit plus particulièrement signalée que celle des divers souverains qui nous vinrent voir en touristes. C'est l’excuse des fiévreuses préoccupations parfois puériles que cette prochaine réception nous cause....