Extrait du journal

Je voudrais, quand je vois l'accueil enthousiaste que les Français font souvent aux Anglais, qu'ils pussent parfois entendre de quel ton dédaigneusement protecteur les plus « entente cordiale » des Anglais parlent de la France entre eux. Ce n'est pas méchanceté, c’est tout simplement ce sentiment, au fond si grotesque, que l’Anglais a de sa supériorité sur tous les peuples de l'univers. J’en pourrais citer maints exemples, en voici un que tout le monde peut vérifier en lisant la Pall Malt lu 9 Mars. Rendant compte de l’arrivée d'Edouard Vil à Paris, le journal dit ; » De même que pour le monde entier « LE ROI » voulait dire Louis NIV, de même pour Paris « LE ROI » veut toujours dire le roi Edouard ». « Le ROI a \ imité sa bonne ville de Paris et Paris est désolé qu un train spécial l’ait si \ ite emporté vers Biarritz-la-Belle. Pour la masse des Anglais, l’entente n’est pas un accord mu* un pied d’égalité, c’est une sorte de suraineté de l’Angleferre, et c’est pourquoi ia seule idée d'un relèvement de tarifs a'.-elle provoqué une véritable indignation, c'était l’acte illicite d'indépendance du vassal qu'il ne fallait pas tolérer. Aussi, il faut voir le ton des observations de certaines chambres de commerce britanniques ! Lorsque les unionistes arriveront aux affaires >n verra combien peu ils sc gêneront. Aus-...