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L’Éclair, 19 avril 1909

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L’Éclair
19 avril 1909


Extrait du journal

C’est dans son bureau de la rue Grange-aux-Bclles que j’ai eu le plaisir de voir le nouveau secrétaire de la Confédération générale du Travail. Je dis >< le plaisir », car le citoyen Niel est un homme gracieux et affable. Vous rappelez-vous les beaux et nobles artisans que dépeignait George Sund, Lorsqu'à la veille de 1848, socialiste sentimentale et ingénue, elle prétendait réconcilier les classes ennemies en mariant les ouvriers avec les comtesses ? Le typographe Niel est séduisant et sympathique comme un héros de George Sand. Si je ne craignais de lui faire du toit auprès de ses amis, je le comparerais volontiers à Briand. 11 a du moins nombre de traits communs avec le Briand première manière : c'est comme lui, un anarchiste centi; il sait, comme lui, conduire par ordre des pensées claires, et il les exprime avec la même aisance, de la même voix doucement grave. Un de ses camarades le définit en ces tenues, flatteurs et malicieux :«C'est un Briand qui 11’a pas encore mal tourné... »...
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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