Extrait du journal

On lira plus loin son discours tel que le résume le compte rendu analytique. Je me contenterai donc de noter ici les impies- j sinisa qu’il a produites sur ceux qui i’coutaient. Lorsque, paillot de 1 attitude de l’Allemagne, qui, tout en poussant chez elle les dépenses d’Etat jusqu’au gaspi- j luge le plus éhonté, nous jure par lu voix de scs délégués financiers que .sa détresse économique est telle qu’elle ne pourra sans | doute pus, en dépit de son bon vouloir, faire puce avec honneur aux réparations 1 quelle elle nous doit. M. Aristide Briand a j lait entrevoir qu’il était entièrement ré- , soin à se rendre un compte exact de la situation réelle de l’Allemagne, sur les biens ■ de laquelle le Traité de Paix nous donne j une hypothèque de premier rang, et u en ! tirer à notre bénéfice toutes les cotisé- 1 nuances, la Chambre a parfaitement compris que la position nouvelle que M. Briand se propose de prendre ainsi vis-à-vis de nos alliés et de notre ennemie d’hier, était de nature à lui permettre d’obtenir le maximum de repartions et de garanties et elle a \ vigoureusement applaudi le chef du gouvernement. Elle a fait le même accueil a ses déclarations relatives à la reprise des relations avec le Vatican ainsi qu'à ses promesses de réformes sociales. Et lorsque, arrivé à la fin de son discours, M. Briand déclara dans les termes le» plus émouvants et les plus élevés que, s’il venait demander à la majorité de l’investir de s.i confiance ce n'était nullement pour obtenir une misérable satisfaction d’amour-propre personnel, mais pour pouvoir porter haut et ferme avec une entière autorité, à la Conférence de Paris et y faire entendre la voix même de la France, les applaudissements enthousiastes de l’Assemblée lui témoignèrent qu’il avait gagné sa cause....