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L’Éclair, 22 juin 1908

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L’Éclair
22 juin 1908


Extrait du journal

L'inviolabilité de tout homme, qui appartient à la sacro-sainte confrérie révolutionnaire, n'avait jamais été poussée plus loin. Le repris de justice est mis au-dessus des lois et l’exemple fera certainement école, puisqu’il est prouvé, par la faiblesse complaisante de notre président du Conseil, que l’impunité absolue est accordée d'avance, non seulement pour le fait de grève, mais pour lotit crime ou délit commis en temps de grève. C’est donc le secret de l'état de grâce dans un système qui prétend relever l’autorité et ne vit que par la tolérance de la Confédération du travail. Comment Clemenceau, après avoir capitulé devant tous les cas concrets qui so présenteront, rétablira-t-il l’ordre par des formules parlementaires pleines de jactance et d’une hypocrisie stérile ?...
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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