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L’Éclair, 22 mai 1892

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L’Éclair
22 mai 1892


Extrait du journal

Et puis supposons qu’à cette déclaration sage, pi atique et patriotique des conservateurs, les réputa iclins, renonçant eux ainsi à leurs vieilles traditions d’intolérance et d’exclusivisme, se décident à répondre ainsi : « Eh bien, oui, vous avez raison, il n’est » pas possible d’admettre que la République soit » notre chose à nous, c’est — ainsi que le nom l’in» bique — la chose de tout le monde, et vo ;s avez > incontestablement, sous la seule réserve de recoin> naître la légitimité du pouvoir que nous exerçons > pendant le temps pour lequel il nous a été confié, > le droit de cherchera reprendre par tous les moyens > permis, c’est-à-dire par tous les procédés d’duc pro> pataude légale, la part que vous avez perdue dans > la direction des affaires. Comptez donc que domina» vaut, puisque nous ne devons plus douter, en pré-. » sente d’engagements aussi nets et aussi formels que » ceux que vous prenez, de la sincérité de votre » adhésion au régime établi par la volonté nationale, » notre attitude vis-à-vis de vous va cesser d’être ce * qu’elle a été jusqu’à ce jour. Cela ne veut pas dire, > bien entendu, que nous allons vous ouvrir nos 3 rangs et vous combler de nos faveurs, puisque x votre but est de nous remplacer et non pas de nous > venir en aide, ni que noue allons adopter votre pro> litige, puisque cette politique est le contraire de x celle que nous avons reçu mission de faire, mais x vous allez devenir pour nous ce que sont, dans tous x les pays parlementaires, où la forme du gonvcniex ment n’est plus en discussion—comme l’Augle3 terre, somme l’Espagne, comme le Portugal, lita» lie etc.—les membres de la minorité, les membres 3 de l’opposition vis-à-vis des hommes auxquels la > majorité a confié la direction des affaires. Eu un > mot vous cessez maintenant d’étire à nos yeux des 3 conspirateurs et des facétieux, que nous avions le i droit et le devoir de traiter comme tels, vous devez nez des dissidents, des compétiteurs, des adversaires > politiques, mais en somme de bons citoyens, ris> vertueux du pays. De cette façon, les choses se passeront x comme elles doivent sc passer, c’est-à-dire que nous x verrons cesser cette sorte de guerre civile à l’ébat x permanent qui agite le pays et déshonore les partis x sans aucun profit pour personne; et puis quand x viendra le jour des élections, le corps électoral, s’il x est revenu à cette idée que décidément votre poli» tique vaut mieux que la nôtre, vous donnera la max jouit au lieu de nous la maintenir, et la direction des » affaires changera du jour au lendemain, cela trac> tranquillement, naturellement et sans qu’il y ait x eu besoin ni d’insurrections, ni d’émeutes, ni de » révolutions, qui profitent, il est vrai, aux intrigants nts x et a x bavards, mais dont c'est toujours le peu pie > qui finalement paie les frais, x...
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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