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L’Éclair, 22 mai 1900

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L’Éclair
22 mai 1900


Extrait du journal

— Vous croyez utile de dire ces choses, vous eu fournissez les preuves. Etranger au procès Dreyfus, auquel vous n’avez pas été mêlé, vos déclarations sont exemptes de parti pris ; elles établissent que la Sûreté générale, désireuse d’arriver à casser l’arrêt de Rennes, s’est mise en campagne, pour recueillir des témoignages, qu’elle en a sollicitée, offrant à ceux qui voudraient lui en apporter des sommes élevées que rien ne justifie — car on conçoit que lors qu’il s’agit de découvrir un secret intéressant la défense nationale, on fasse des sacrifices ; on le conçoit moins lorsqu'il ne s’agit plus que de sentir les intérêts privés d’un condamné. La Sûreté générale, par M. Cavard et M. Tomps, stylés évidemment par M. Reinach, vous a fait, par trois fois, des ouvertures pour témoigner dans un sens favorable à une seconde révision. Ne vous êtes-vous pas étonné de voir la police du ministère de l’intérieur solliciter de vous un concours qui ne devait servir qu’à rouvrir une affaire dont le ministre de la guerre avait dit ; « l’incident est clos » ?...
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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