Extrait du journal

Je pense qu’il n’était pas si nécessaire de prodiguer à la représentation actuelle les injures préventives pour obtenir d’elle la discrétion dont le pays lui sait gré. Même dans la cité bruyante où le bavardage intarissable a tant commis d’excès et de crimes, la conscience du devoir civique et le souci de la Patrie trouvent assez d’écho pour interdire aux habitués de la tribune une éloquence inopportune et stérile. Je crois donc que sans la campagne de discrédit menaçante, dont la terreur des longues discussions déplacées a provoqué l’éclosion subite, les deux assemblées ae seraient. défendues de toute divagation inconvenante. Il y avait plutôt quelque danger à leur signifier un tel défi sur le ton le plus injurieux : car les meilleurs parlementaires sont des hommes. Il leur plaît médiocrement d’avoir l’air d’être dignes uniquement par ordre et fl’être accablés de sommations calomnieuses ou déconsidérés d’avance sans mesure ni pitié....