Extrait du journal

Auparavant, et sans chercher d’abord si ces innocentes histoires n’ont pas mérité leur sort, reconnaissons que cette diminution de la clientèle des livres de jeunes filles tient au fléchissement de •l’idée religieuse dans l'éducation moderne. Ce qui le prouve, c’est la persistance du goût pour les romans chastes, dans les milieux où la conduite est d’accord avec des croyances sincères, où l’on accepte la discipline morale imposée par l’Eglise, où l’on n’a pas ce que M. Jules Lemaître a si justement nommé, « la 'piété sans la foi ». Là, on sait que les mauvaises lectures sont défendues, et, ‘tel un bon soldat qui ne discute pas la consigne, même si elle lui paraît sévère, on se soumet à une autorité qui ne peut « ni se tromper ni vous tromper »....