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L’Éclaireur de l’Ain, 5 mai 1895

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L’Éclaireur de l’Ain
5 mai 1895


Extrait du journal

été, quand l’interruption des services de voirie ou d’inhumation suffirait à amener les bourgeois à composition par crainte des épidémies. Malgré l’intensité de la naïveté hu maine, peut-être un jour pensera-t-on qu’il y a quelque chose de plus intelli gent à faire que de voter sur le nom d’un bonhomme. Bon aujourd’hui, c’est possible, mais que deviendra-t-il de main ? Yves Guyot a bien été socia liste ! Edmond Lepelletier, révolution naire ! Peuple, puisque de l’aveu même de tes dirigeants, tu es le souverain, pour quoi déléguer ton pouvoir ? Le jour de la grève générale, sup pose que tu aies oublié de payer ton loyer, ton impôt, — et ce sont des dettes bien peu populaires, — va-t’en chez tou frère le paysan et aide-le dans sa culture ou dans sa récolte, et avec lui, travaillant côte à côte, attendez les événements sans inquiétude. Lais sez les gens de la ville s’arranger entre eux. Le gros actionnaire pourra sucer quelques coupons, le matin, dans son lit, en guise de chocolat ; le galonné se fera cuire une tranche d’autorité ; le juge rongera quelques chapitres du code et tous ces parasites continueront l’expérience aussi longtemps qu’ils vou dront. Les bourgeois disent : « Le travail « incessant » est un frein contre la dis position révolutionnaire des classes pauvres. » Donc la théorie socialiste doit être de propager l’idée de la grève générale. M. CALDAGUÈS...

À propos

L'Éclaireur de l'Ain était un journal hebdomadaire de tendance socialiste publié à Oyonnax. Il cessera de paraître en 1951.

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