Extrait du journal
tages que la politique coloniale lui paraît présenter au point de vue des intérêts financiers, économiques et commerciaux de la France et à faire ressortir l’impor tance qu’aura, dans l’avenir, pour nous, la possession des pays qui nous sont acquis en propre ou sur lesquels nous exerçons un protectorat. « La discussion est très bien posée, a dit en terminant l’ancien ministre : le rejet des crédits c’est la politique d’abdication procla mée et décidée. « Je sais très bien que vous ne repousserez pas la demande de crédits et que la France vous applaudira de ne pas l’avoir repoussée. Le corps électoral n’est pas plus que nous partisan de la politique d’abdication ; diteslui ce que Vous avez fait, bravement; ne plai dez pas, devant lui, les circonstances atté nuantes. (Exclamations à droite. — Très bien ! au centre.) « Dites que vous avez voulu une France grande en toutes choses, grande par le tra vail et par la pensée, dans les arts comme dans l’industrie et dans la politique colo niale. « Il vous comprendra. (Bruit à droite.) « Je comprends bien les partis monarchi ques quand ils s’indignent de voir la Répu blique française prétendre à faire autre chose que de la politique de réserve, de pot-au-feu, permettez-moi l’expression. (Exclamations à droite.) « Un gouvernement démocratique, à leurs yeux, est un gouvernement rabaissant toutes choses, la politique comme le reste... (Bruit.) « Quand les républicains sont arrivés aux affaires, en 1879, ils ont donné un démenti à ces lugubres prophéties et ils ont montré dans tout ce qu’ils ont entrepris, dans les travaux publics, dans la construction des écoles, aussi bien qne dans les hardiesses de la politique d’expansion coloniale, qu’ils avaient le senti ment de la grandeur de la France, qu’ils com prenaient bien qu’il faut à une nation comme la France, d’autres horizons et un autre idéal qu’à la libre Belgique ou à la Suisse républi caine ; la France ne veut pas être seulement un pays libre, mais un grand pays, exerçant son influence sur les destinées du monde et répandant, partout où il peut les porter, ses mœurs, sa langue, ses armes, son drapeau, son génie. (Applaudissements sur un grand nombre de bancs.). «Vous direz cela au pays,et comme c’est tou jours le même procès qu’on fait à votre poli tique, qu’il s’agisse de travaux publics ou de constructions d’écoles ou de politique colo niale, vous direz au corps électoral : voilà ce que nous avons voulu faire. (Très bien ! sur un grand nombre de bancs au centre et à gauche.) « Et soyez tranquilles, la France n’a jamais tenu rigueur à ceux qui ont voulu passionné ment sa grandeur matérielle, morale et intel lectuelle. (Applaudissements répétés sur un grand nombre de bancs.) » Tel a été le discours de M. Jules Ferry et. tout en faisant quelques ré serves sur cette conclusion qui tendrait à faire de la question des colonies une plate-forme électorale, nous ne pouvons que savoir gré à l’ancien président du conseil d’avoir profité de l’occasion qui lui était offerte d’exposer ses idées, et de l’avoir fait clairement, de la manière la plus complète et la plus large, sans personnalités et sans récréminations. M. Clémenceau, qui lui a répondu dans la séance d’hier, a été loin de se...
À propos
L'Éclaireur de l'arrondissmeent de Coulommiers fut lancé en 1848 avec une mission claire : éclairer ses lecteurs des nombreuses et inestimables vertus de la République. En 1852, le journal accueille cependant l'Empire avec le même enthousiasme. Il change de titre en 1892 pour devenir L'Éclaireur de Seine-et-Marne. Renommé Le Petit Seine-et-Marne en 1899, le journal disparaît cependant la même année.
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