Extrait du journal
DISCOURS DE L’EMPEREUR à la Distribution des Prix de l’Exposition universelle. Messieurs, Après un intervalle de douze ans, je viens pour la seconde fois distribuer les récompenses à ceux qui se sont le plus distingués dans ces travaux qui enrichis sent les nations, embellissent la vie et adoucissent les mœurs. Les poêles de l’antiquité célébraient avec éclat les jeux solennels où les différentes peuplades de la Grèce venaient se disputer le prix de la course. Que diraient-ils aujourd’hui, s’ils assistaient à ces jeux olympiques du monde entier, où les peuples, lut tant par l'intelligence , semblent s’élancer à la fois dans la carrière infinie du progrès vers un idéal dont on approche sans cesse sans jamais pouvoir l’atteindre ? De tous les points de la terre, les représentants de la science, des arts et de l’industrie sont accourus à l’envi, et Von peut dire que peuples et rois sont ve nus honorer les efforts du travail et, par leur pré sence, les couronner d’une idée de conciliation et de paix. En effet, dans ces grandes réunions qui paraissent n’avoir pour objet que des intérêts matériels, c’est toujours une pensée morale qui se dégage du con cours des intelligences, pensée de concorde et de ci vilisation. Les nations, en se rapprochant, apprennent à se connaître et à s’estimer, les haines s’éteignent, et cette vérité s’accrédite de plus en plus, que la prospérité de chaque pays contribue à la prospérité de tous. L’Exposition de 1867 peut à juste titre s’appeler uni verselle, car elle réunit les éléments de toutes les ri chesses du globe : à côté des derniers perfectionne ments de l’art moderne apparaissent les produits des âges les plus reculés, de sorte qu’elle représente à la fois le génie de tous les siècles et de toutes les na tions. Elle est universelle, car à côté des merveilles que le luxe enfante pour quelques-uns, elle s’est préoccupée de ce que réclament les nécessités du plus grand nombre. Jamais les intérêts des classes labo rieuses n’ont éveillé une plus' vive sollicitude. Leurs besoins moraux et matériels, l’éducation, les condi tions de l’existence à bon marché, les combinaisons les plus fécondes de l’association ont été l’objet de patientes recherches et de sérieuses études. Ainsi toutes les améliorations marchent de front. Si la science, en asservissaut la matière, affranchit le tra vail; la culture de l’àme, en domptant les vices, les préjugés et les passions vulgaires, affranchit l’hu manité. Félicitons-nous, Messieurs, d’avoir reçu parmi nous la plupart des souverains et des princes de l’Europe et tant de visiteurs empressés. Soyons fiers aussi de leur avoir montré la France telle qu’elle est, grande, pros père et libre. Il faut être privé de toute foi patriotique pour dou ter de sa grandeur, fermer les yeux à l’évidence pour nier sa prospérité, méconnaître ses institutions qui, parfois, tolèrent jusqu’à la licence, pour ne pas y voir la liberté. Les étrangers ont pu apprécier cette France jadis si inquiète et rejetant ses inquiétudes au-delà de ses frontières, aujourd’hui laborieuse et calme, toujours féconde en idées généreuses, appropriant son génie aux merveilles les plus variées et ne se laissant jamais énerver par les jouissances matérielles. Les esprits attentifs auront deviné sans peine que malgré le développement de la richesse, malgré l’entrainement vers le bien-être, la fibre nationale y est toujours prête à vibrer dès qu’il s’agit d’honneur et de patrie, mais cette noble susceptibilité ne saurait être un sujet de crainte pour le repos du monde. Que ceux qui ont vécu quelques instants parmi Ddus rapportent chez eux une juste opinion de notre pays, qu’ils soient persuadés des sentiments d’estime et de sympathie que nous entretenons pour les na tions étrangères et de notre sincère désir de vivre en paix avec elles. Je remercie la Commission impériale, les Membres du Jury et les différents Comités du zèle intelligent qu’ils ont déployé dans l’accomplissement de leur mission. Je les remercie Lussi, au nom du Prince Im périal, que j’ai été heureux d’associer, malgré son jeune âge, à celte grande entreprise dont il gardera le souvenir. L’Exposition de 1867 marquera, je l’espère, une...
À propos
L'Éclaireur de l'arrondissmeent de Coulommiers fut lancé en 1848 avec une mission claire : éclairer ses lecteurs des nombreuses et inestimables vertus de la République. En 1852, le journal accueille cependant l'Empire avec le même enthousiasme. Il change de titre en 1892 pour devenir L'Éclaireur de Seine-et-Marne. Renommé Le Petit Seine-et-Marne en 1899, le journal disparaît cependant la même année.
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