Extrait du journal

ouverture du 44"*' congrès. Il semble que bien des considérations eussent dû donner à ce message une importance particulière. Le président Grant est arrive a la dernière année de sa deuxième présidence. Un peut dire que ce message est pour lui le chant du c)Sne, b moins qu il n ait la bonne fortune d’être réélu une troisième fois président de la grande Confédération honneur qui lest échu ni à Washington, ni à Jefferson, ni a aucun de ses illustres prédécesseurs. Une autre raison encore pour que ce message eût un retentissement plus grand que les précédents, c’est que les EtatsUnis entrent, avec I année prochaine, dans le second su ch* de leur indépendance. Quoi de plus naturel que de mesurer les progrès acquis dans cet intervalle si bref de la vie d’une nation? Enfin, les Etats-Unis, maigre toute la rapidité de leur développement et l’éclat de leur prospérité, sont encore sous le coup d’une crise intense : ils en souffrent et ils en font souffrir autri ; ils sont en grande partie responsables des troubles économiques du vieux monde. N’eût-il pas été opportun /pie le général Grant saisît cette dernière occasion qui soldait à lui de donner quelques indications ou quelques conseils sur la future politique économique de l’Union ?...