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L'Économiste français, 27 mars 1897

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L'Économiste français
27 mars 1897


Extrait du journal

On pourrait peut-être objecter que le mal dont la France a souffert pendant la dernière période sexeale peut n être que passager et venir notamment de ce mie les naissances des années récentes proviennent des mariages de la génération qui est venue au monde dans les années 1870 et 1871, où il est ne peu défiants et où il en est mort énormément a cause des calamités de la guerre, de l’envahissement du tiers du territoire et du siège de Paris, meurtrier pour la population civile et particulièrement pour la population infantile qui s’y trouvait enfermer. Les deux années 1870 et 1871 ne donnent, en effet qu une proportion de 212 1/2 mariages pour 10.000 habitants, soit -’O 0 n de moins environ que la moyenne habituelle- les naissances dans ces deux années réunies n’ont monté qu’à 1.769.000, soit 884,500 par an, chiffre que nous considérerions comme relevée aujourd'hui. mais qui était regardé comme surtout mortalité a du être très dans ces deux dernières années; nombre de jeunes gens arrivés - . , à vingt-cinq ans dans les années 1891 a 18..> a du sc trouver beaucoup plus réduit qu il ne 1 était oui h s aimées avant 1890 et qu’il ne le sera pour les années après 1895. Les statistiques militaires portent la trace de cette funeste conséquence de la guerre de 1891871 tandis que. en effet, la classe de 188b, pai exemple, comprend 316,090 jeunes gens pour la France propn'inem dite, la classe de «800 n'en comprenait plus que 300/245 et la classe de 1891 que 2m,4'a ce qui, pour celle dernière, représente bien un déchet de 10 0/0 sur le chiffre normal. Depuis lors on a dépassé de nouveau 300,000 et la classe de 1892. notamment, a compté 312.000 jeunes gens celle de 18 3 en a compté- encore 304.000. Il est possible que I affaiblissement des classes 1890 et 1891 soit pour quelque chose dans la faiblesse des naissances dans les années 1893 1895. Néanmoins, nous croyons qu U > a i.i aes causes plus profondes et que la tendance à la diminution de la population française doit être regardée comme permanente....
L'Économiste français (1873-1938)

À propos

L’Économiste français est un hebdomadaire ayant paru à partir de 1873. Il est lancé par l’économiste libéral Paul Leroy-Beaulieu, reprenant le titre d’un journal ayant existé entre 1862 et 1870 sous la direction de Jules Duval. Inspiré du Economist anglais, le contenu porte principalement sur l’actualité économico-financière faisant du journal une publication incontournable dans le milieu des affaires français. Le dernier numéro date du 30 juillet 1938. Fragilisée par d’importants problèmes financiers, la rédaction doit mettre un terme à la publication du journal.

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Données de classification
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