Extrait du journal

11 fallait que le journal continue paraître. J’ai dû faire des économies. Il s’est trouvé un imprimeur qù* m a donné ce moyeu : je l'ai pris. Et en le faisant, je crois au contraire, avoir rendu service à un certain nombre de femmes que j'ai peut-être sauvées de la! prostitution! Un journal socialiste rû^ voluüonnaire e4 pauvre. Fallait-il donc, pour une pareille question, priver la cause d’un combattant résolu? Ah! si les journaux socialistes révolutionnaires abondaient, ce ne serait pas la même chose. Mais j’ai considéré qu’avent tout, mon devoir était de continuer la lutte.par n’importe quel moyen. Si je n’avais pas employé des femmes, la Révolution n’aurait pas à l’heure qui! i! est un organe dévoué à sa cause. Je le répète, nous soutiendrons, mes amis ei moi, YEgalité, jusqu’à ce que nous soyons acculés. Nous employons des femmes, faute d’argent. Quel révolutionnaire osera nous le reprocher! Nous employons des femmes? Eh bien, le jour où nous ne pourrons même plus employer des femmes, nous emploierons des enfants! Et le jour où nous ne pourrons p us même employer des enfants, nous composerons nous-mêmes le journal! »...