Extrait du journal

rembourser. Jusqu’à la fin, quelle confiance ils eurent en nous, ceux qui sont morts ! Et croyez-vous qu’ils auraient eu tant de mots extra ordinaires, croyez-vous qu’ils au raient eu tant de sérénité, croyez-vous qu’ils auraient eu tant de tranquillité, ceux qui sont morte si, à l’instant de la fusillade ,ils n’avaient pas en confiance dans les survivante ? » Pour ne pas trahir la confiance qu’ils ont mise en nous, nous devons travailler à réaliser ce dont ils avaient rêvé, ce pourquoi ils’ sont morts : une France libre, forte et heureuse. Or. la France ne sera libre que dans la mesure où elle sera forte, elle ne sera heureuse que si elle est prospère. C’est pour qu’elle soit libre et forte que combattent les volon taires français sur les différents fronts, que souffrent dans les geôles hitlériennes nos centai nes de milliers de déportés et de prisonniers. Mais c’est à nous qu’il appar tient de tout mettre en œuvre pour travailler à la prospérité de la France, à faire la Nation meilleure et plus fratemnelle qui accueillera nos exilés à leur retour. Rien n’est fini, tout est a faire. Notre chute a été presque j verticale; nous ne remonterons i que par un plan incliné, dont la ! pente sera d’autant plus longue ;...