Extrait du journal

Mercredi dernier, notre ami Guillot a été à nouveau interrogé par M. le Juge d’instruction Paris. Cet interrogatoire n'a donné lieu à aucun résultat, malgré la confrontation de Guillot avec trois « té moins » sur le rôle desquels nous re viendrons, pour l'édification de nos lec teurs, en temps utile. Notre camarade Guillot n'a eu qu’à maintenir ses affirma tions premières, à savoir que la justice n’est nullement fondée à lui demander des comptes sur des faits dont il dégage sa responsabilité personnelle. Mais, ainsi que nous le signalons d’au tre part, il est un fait nouveau qui pro jette un jour singulier sur la machination de justice ourdie contre nos deux cama rades : c'est l'incident du 950 d’infante rie. Sera-t-il possible, cette fois, de pré tendre que nous avons suscité, puis ex ploité cet incident? Ah ! Messieurs de la justice et du Parquet, ces sortes de faits nous dépassent les uns et les autres ! Ils sont significatifs d'une mentalité nou velle qui se manifeste inévitablement. Ne le sentez-vous pas? Eh bien, nous le sen tons, nous. Nous ne nous cachons même pas d’y applaudir. Mais notre action de meure dans l’exercice d'un droit exercé au grand jour. Et lorsque nous avons des responsabilités à prendre, nous les pre nons, celles qui nous reviennent, et non pas celles que vous prétendez nous im poser injustement et arbitrairement. Combien de temps cette instruction va-t-elle durer? Nous n’en savons rien. Vraisemblablement, elle se terminera par des poursuites contre nos écamarades Coûte que coûte, en dépit des entorses à la vérité des faits, il faut bien exercer quelque vengeance? Vengeance d’ailleurs idiote, dont les véritables résultats seront tout autres que ceux escomptés par les responsables......