Extrait du journal

Il y a quelque temps, un chasseur ue Nancy achetait, à l'essai, à un chasseur des Vosges, une paire de chiens bassets. N'ayant point trouvé les animaux à son goût, il les renvoya dans les Vosges à leur propriétaire primitif. Les deux bassets avaient été placés dans une caisse, qu’il remit au chemin de fer. Alors que la gare de Nancy avait r-ris livraison de la caisse, 1 un des chiens réussit à démolir en partie 1 un des côtés de sa cage et prit la fuite, bientôt suivi de son compagnon de captivité. • Mais le vendeur réclamait toujours au chasseur de Nancy le prix des chiens, soit UKi francs, et I"acheteur refusait de payer, répondant que les deux chiens, ayant été confiés à la Compagnie de l'Est pour être expédiés à leur propriétaire, il n’en était plus responsable dès l'instant où la gare en avait pris livraison. ^ D’où procès entre les deux chasseurs. Cependant, depuis que le procès était en tamé, les chiens étaient retrouvés par les soins de la Compagnie de l'Est, qui crut se dégager de tout en les offrant au ven deur. Celui-ci refusa. Le juge de paix, auquel il appartenait de trancher le litige, a rendu un jugement condamnant la Compagnie de l’Est à payer au vendeur la somme de 100 francs, prix des chiens, mais décidant que les ani maux deviennent la propriété de la Com pagnie, qui, par sa faute a substitué sa responsabilité à celle de l’acheteur....