Extrait du journal

De tous les impôts qui pèsent sur le peuple et surtout sur la classe des agriculteurs, nul n est plus lourd, plus personnel que celui du sel. il est en quelque sorte en proportion inverse delà fortune de celui qu’il frappe. Depuis plus de trente ans , tous les hommes sérieux qui s’intéressent au sort des classes pauvres en sollicitent le dégrèvement. Le premier acte du gouvernement républicain fut d'en proclamer l'abolition à dater du 1er janvier 1849, le premier acte du gouvernement de M. Lo lis-Napoléon a été lien demander l’entier rétablissement pour 1849, sans engagement po ir l’avenir, c'est-à-dire à perpétuité. La commission demandait que la chambre ne s'engageât dans cette voie rétrograde que pour six mois; MM. Saint-Homme, Durand-Savoyat, Laissac, Germain Sarrut, Joly, Grévy et bon nombre d autres représentants proposaient que l’on restât fidèle aux engagements contractés , mais le cabinet s'est montré implacable. Le cabinet ne sait comment alléger l'impôt qui écrasé le pauvre, et surtout il ne veut créer aucun impôt somptuaire qui puisse troubler le riche, le capitaliste, le rentier dans leurs jouissances. Attendez donc un peu et vous verrez comment l’ancienne opposition dynastique entend la République démocratique ! Oh ! MM. Barrot et compagnie sont de grands hommes. aussi leur dressera t-on un magnifique piédestal en place de Bourse. Laissons faire ; encore quelques semaines et les illusions seront tombées. D'une part, M. Louis Buonaparte associera à leur juste valeur ces hommes de transition, ces géants pommées, et d’autre part le peuple, c’est-à-dire les neuf dixièmes de la nation, comprendra qu'il n'y a de vérité absolue que dans le parti démocratique et. tranchons le mot , dans le parti révolutionnaire.Ge qu'il faut.c'e-t déplacer l'impôt; or, charger de ce soin les privilégiés de la fortune, qui de tout temps se sont montrés défavorables aux classes laborieuses et bienveillants aux loups-cerviers de la finance, c'est vouloir perpétuer le statua duo....