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L’Ère nouvelle, 3 avril 1939

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L’Ère nouvelle
3 avril 1939


Extrait du journal

éditorial C est sans doute au soir du 5 avril que les paroles prononcées hier à Montélimar prendront tout leur sens et que ion en comprendra l'exacte portée. Mais d’ores et déjà ceux qui souhaitaient trouver dans cette élection présidentielle une revanche des échecs gouvernementaux du Front populaire peuvent méditer les paroles d'Emile Loubet qu’Albert Lebrun évoquait dans son discours. « Je ne suis pas venu ici pour mon plaisir ; je n’en sortirai pas pour le plaisir des autres. » Qu’il plaise aux socialistes et à M. Léon Blum qu’une bataille politique s’engage à pro pos de l’élection présidentielle, c’est possible. Mais à l’heure actuelle les vrais républicains n’ont pas à considérer leur plaisir : ils ne peu vent songer qu’à leur devoir, qui est de servir l’intérêt supérieur du pays. Le devoir, M Albert Lebrun le comprit quand au lendemain de l’assassinat du prési dent Doumer il accepta que 1 union se jit sur son nom. I e devoir est aujourd'hui plus grave peut-être et plus impérieux encore. C’est la conjoncture internationale qui la dicte. Et le président Daladier l’a parfaitement montré quand il a dit : (( Dans certaines hautes fonctions, dans cer taines grandes charges, il y a des devoirs qui doivent être remplis ! » Ces devoirs seront remplis. C’est encore le président Daladier qui nous le montre quand à la question que chacun se pose il donne la réponse si nette que nous trouvons dans cette phrase : <( La France a le bonheur d’avoir toujours de grands serviteurs pour prévoir et pour réaliser ce que sa sécurité et ce que sa grandeur exi gent. » On ne peut assurément parler plus claire ment. Ecoutons au reste la réponse de M. Albert Lebrun à M. Daladier. Le chef de l’Etat a déclaré : a On a dit parfois qu’il était plus difficile à l'homme de bien connaître son devoir que de le remplir correctement. Aujourd’hui, ce devoir est clair, il est impératif. » Qui connaît M. Albert Lebrun sait qu’il n’est point homme à reculer de vant la tâche si lourde soit-elle....

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

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