Extrait du journal

Je demande la permission à notre ami et cher collaborateur Laloy, de parler, à mon tour, après lui, du dernier volume d’Edouard Herriot. Je ne m’étonnerai pas, après tant d’autres, que le maire de Lyon et le président du groupe radical socialiste de la Chambre des Députés trouve, au milieu de tant de préoccupations et de travaux, le loisir de traverser l’Europe pour arriver jusqu’à Delphes, Olympie,Athènes, Co rinthe, Tyrinthe et Délos, en passant par la Serbie héroïque et pour recueillir partout, avec I» témoignage d’une sympathie respectueuse et cordiale, les leçons d’un passé récent et loin tain. Je ne m’étonnerai pas non plus qu’il ait trouvé le moyen d’écrire tout ce qu’il a pensé et senti. Herriot nous a accoutumés à cette ubi quité spirituelle. Nous sommes quelques-uns, privilégiés, qui avons lu. par-dessus son épaule, les belles pages de sa Forêt normande, qu’il écrivait, en pleine sérénité, quelques instants avant de monter au fauteuil présidentiel. Des drames les plus passionnants de notre histoire, des évocations les plus vives de la nature de notre pays et de ses enchantements, il passait....