Extrait du journal
l’harmonie entre la politique qui avait été définie par leurs chefs, à la veille des élections de 1932 et celle qui se réa lise ù l’heure actuelle Et tout naturelle ment ils ont été amenés à penser que la présence de ces chefs au sein du gou vernement est la raison déterminante de cette harmonie. Ainsi donc ils Voient que ces chefs républicains et radicaux, loin d’oublier le programme du parti, loin de violer sa doctrine — doctrine et programme qui avaient été conçus et établis en fonction de l’intérêt général et de l’intérêt répu blicain — gardent la préoccupation de faire triompher leurs idées,de faire appli quer une politique, dont ils ont toujours pensé qu’elles serviraient efficacement la cause de la démocratie et celle du t>ays. Et la satisfaction manifestée par les assemblées départementales, par ces élus cantonaux qui restent si intimement en contact avec leurs électeurs, qui sui vent avec une attention quotidienne les besoins et les aspirations de la nation. qui sont sans cesse au courant soit de ses souffrances, soit de son mieux-être, cette satisfaction nous prouve et nous garantit que si l’intérêt radical est sau vegardé l’intérêt général n’est pas moins bien servi. Approbation de la politique actuelle, désir de voir cette politique se pour suivre : voilà donc ce que nous révèle la lecture des ordres du jour radicaux et des motions des Conseils généraux. Mais pour que cette politique se pour suive, pour que l’œuvre commencée soit achevée, il convient, sans nul doute. Que la trêve soit respectée par tous ceux qui l’ont signée. Les radicaux, eux, le proclament énergiquement. Nul ne sau rait leur en faire grief. Loin de là. Car, non seulement ils n’entendent point être les mauvais marchands d’une attitude « laquelle ils restent loyalement fidèles, — il y va de l’intérêt de leur parti, — mais encore ils se demandent comment l’œuvre commencée pourra être menée à bien, si, ici, on vitupère leurs chefs, ces chefs qui sont au gouvernement, si. là, on attaque les troupes et le parti, ce parti qui est un des éléments essentiels de la majorité du gouvernement. Et quand les militants radicaux réfié chissent ainsi, quand ils émettent ce Vœu, qui ne voit, qui ne comprend qu’ils servent, encore de cette le çon, l’intérêt général et la cause du redressement entre pris ?...
À propos
L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.
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