PRÉCÉDENT

L’Ère nouvelle, 9 mars 1926

SUIVANT

URL invalide

L’Ère nouvelle
9 mars 1926


Extrait du journal

Londres. — Sir Austen Chamberlain a fait les déclarations suivantes : u J'ai rendu compte de lu situation à mes collègues du gouvernement. Recevrai-je de nouvelles instructions î Je ne le sais. Je n'ai guere eu de succès hier dimanche, et je l’avoue volontiers. L’objet des discours que j’ai prononcés était de démontrer que les demandes de la Pologne, de l’Espagne et du Brésil, n’étaient pas de simples ma nœuvres anti-allemandes ; si elles l’avaient été, je les aurais immédiatement entravées, d'accord en cela avec les instructions dé mon gouvernement. « Notre devoir était d’examiner la ques tion dans sa valeur intrinsèque et je me suis efforcé de faire partager ce point de vue aux Allemands. Les grandes lignes de la discussion étaient : en premier lieu l’Al lemagne avant tous les autres pays, mais ne pas perdre de vue que la situation est très difficile, car il y a eri Espagne, en Pologne et au Brésil, "une opinion publique, comme partout ailleurs, et elle se montre actuellement très nerveuse. K Malgré tout, rien ne s'est produit de nature à nous faire perdre l'espoir et il faut dire aussi que rien ne montre encore comment nous pourrons surmonter la dif ficulté. Il y a eu tant de malentendus et de conceptions fausses dans le passé ! Je dois aussi, à regrets, dire que la presse internationale a grandement contribué à les créer. '< Si les polémiques s’étaient poursuivies quelques jours de plus, je pense que nous nous serions trouvés à Genève devant un problème insoluble. Dans ces conditions, h notre première réunion d’hier, nous ne pou vions trouver d’emblée le moven de sortir de nos difficultés. Sir Austen Chamberlain est optimiste <« Je ne doute pas qu’en fin de compte nous y arriverons, grâce à l’aide du Con seil et de I*Assembler. Nous avons même, jusqu'à un certain point, débarrassé le ter rain. Je crois que si les Allemands étaient venus avec des soupçons, ceux-ci se trou vent dissipés. Mais je ne veux pas en dire davantage en ce qui concerne l’Allemagne, avant les délibérations du Conseil. J’espère que son admission aura lieu avant long temps. « Ce nue je regrette le plus, c’est que la question ait été basée sur un terrain entièrement faux. Une partie de la presse française a fortement soutenu ce point “e vue que l’entrée de l'Allemagne au Conseil nécessitait des contre-poids. A mon opinion, il eût été difficile de trou ver un argument plus fâcheux, plus dé plorable. » (Voir la suite en 3e paye)...

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

En savoir plus
Données de classification
  • de kérillis
  • herriot
  • poincaré
  • briand
  • doumergue
  • edouard herriot
  • andré maginot
  • gaston doumergue
  • reibel
  • raoul péret
  • espagne
  • france
  • genève
  • pologne
  • londres
  • paris
  • belgique
  • brésil
  • allemagne
  • lyon
  • la république
  • parti radical
  • sénat
  • parlement