Extrait du journal
La Grande-Bretagne et la France sont associés intimement et pour longtemps ÉDITORIAL Dans le très important discours qu’il a prononcé ù Mansion-Housc, M. Neville Chamberlain a tenu, dès les pre mières phrases, à affirmer, avec une force, avec une solennité particulières, sa volonté, la volonté de son gouverne ment de tout faire, en coopération avec nous, pour mener cette guerre à sa fin victorieuse. Rien ne doit plus compter que cela. I out doit être subordonné à cet objectif, tous sentiments et toutes considérations de n’importe quelle sorte. Et cette promesse qui, dans la bouche du premier ministre britannique, prend la valeur d’un serment : « Aussi longtemps que j’occuperai mon poste actuel, et jusqu’à ce que la guerre prenne fin, je ne me détournerai pas de ce but et je ne chercherai pas à me soustraire à la responsabilité qui m’incombe. » Voilà qui est net. Voilà qui est clair, voilà qui est loyal... La Grande-Breta gne et la France sont associées étroite ment, intimement dans tous les domai nes sur lesquels peut s’étendre la guerre, les domaines militaire, politique, finan cier et économique. Et ce qui fait la force, la vertu d’une telle association, ce qui la rend féconde, c’est que les deux nations, conscientes de leur mission civilis-atricc, se sont unies sans arrière-pensée de conquête ou de domination, dans une collaboration entière, fraternelle, consacrée par les faits et dont chaque jour démontre la va leur. Cela est si vrai, cette collaboration s’est révélée et se révélera si précieuse que, comme l'a dit M. Chamberlain, « on ne voudra, ni d'une part, ni de l’autre, y mettre fin lorsque la guerre sera terminée ». Parole qui comporte un sens pour l’a venir... La France et la Grande-Bretagne ayant, par le fait de leur association, mis au pas la barbarie, on ne peut dou ter que, si elles savent demeurer unies, les hostilités arrêtées, comme elles le sont pendant la guerre, il y aura là le gage de paix le plus certain que l’on puisse envisager....
À propos
L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.
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