Extrait du journal

L’auteur de ce morceau célèbre fut, en Chine, sous la brillante dynastie des T’âng, au huitième siècle de 1ère chrétienne, un des maîtres de la prose classique. Le début, en manière de prélude, évoque, dans les dé sert s du nord, une sombre solitude : La plaine de table est sans limite ; aucun être humain n'est en vue... La nuit tombe tristement, le vent pleure dans le crépuscule. Cependant, un poste de surveillance est là. L’homme de garde en sort et renseigne le voyageur : C'est un ancien champ de bataille. Elus d'une aimée jadis y a trouvé son tombeau, et souvent, quand vient la nuitJ j'entends la plainte des âmes en peine. La pensée alors se reporte sur ces anciens combats, où plus d’une fois les armées du puissant empire, trop sûres de leur force et trop fières de leur armement supérieur, se sont lai-sé surprendre par un adversaire mieux accoutumé au terrain, et au climat : L'aimée ennemie profite du vent du nord qui soulève le sablet et notre général, qui ne l'estime pas à sa râleur, l'attend, ses troupes rangées en bataille, devant Ventrée de son camp retranché... Les flèches percent les os, le sable aveugle les yeux, amis et ennemis se mêlent, dans la confusion et le tumulte... C’est Vhiver. Les lacs sont gelés. Jusqu'au genou on enfonce dans la neige, les barbes sont raidies de glaçons. !.*s cuirasses ouatées ne protègent plus du froid, les doigts s en-...