Extrait du journal

même que certains avertissements, certaines cri tiques, voire une attitude d’opposition ont été plus utiles à maints gouvernements et ont mieux servi l’intérêt national qu’une approbation béate et un aveugle acquiescement. Mais serait-ce que le Tempe s’imagine que le nouveau cabinet Laval — puisque cabinet Laval il y a — ayant reçu comme le Saint Père le privilège de l’infaillibilité, ne commettra jomais nulle erreur quand il croira servir l’intérêt du pays et qu aveuglement tous ceux qui ont le grand souci de l intérêt national le devront suivre sous peine de manquer à leurs devoirs de patriote ? Non, vraiment ; nous ne croyons pas que le Temps se fasse la moindre illusion sur la poli tique que la majorité de droite, de ru *1 l'eau au pouvoir, va s’efforcer d’imposer. Nous croyons même que dans le fond de son cœur il nous saura gré de freiner certaines tentatives qui pourraient être préjudiciables à l’intérêt répu blicain. Sinon, nous serions amenés à penser qu’en prenant de l’âge ce journal cesse d’être sé rieux. Il y avait, il est vrai, dans une revue d’autrefois, un couplet qui commençait ainsi ; ...Le Temps marche, marche, marche vite... Mais le Temps était représenté par une jeune et jolie femme, {sortant une faulx sur l’épaule, qui évidemment pouvait... marcher.% Nous ne voulons pas croire que notre a *1 vénéré confrère marche de la sorte....