Extrait du journal

La violence de la crise financière qui sévit depuis sept semaines est telle, que d'une part elle diminue sensiblement les ressources de l’Etat, et de l’autre elle accroît, dans une mesure énorme, les charges qui l’accablaient déjà. Privés des capitaux que le crédit leur livrait après les avoir créés, les chefs de nos ateliers et de nos usines sont, pour la plupart, contraints de suspendre en tout ou en partie leurs travaux, et les ouvriers ainsi congédiés pèsent de tout le poids de leurs besoins sur le. trésor, ou plutôt sur les contribuables. Ceux-ci cependant sont tous atteints par la tourmente. Ni le simple travailleur, ni le commerçant, ni le propriétaire, ne peut consommer dans la mesure où il consommait auparavant, et, par une conséquence nécessaire, la principale source du revenu public coulera avec moins d’abondance. Que la situation actuelle dure par impossible jusqu’à la lin de l’année, et nous bouions fort que les impôts additionnels, décrétés par le gouvernement provisoire, puissent combler le déficit qui va avoir lieu dans le seul cba|>itre des contributions indirectes....