Extrait du journal

par Maurice ROLLAND s’entendre pour mettre sur pied un système adhérent de paix assurée. Dans la marche de ces événements on ne saurait trouver matière à se réjouir. Et pourtant, voici nos horrSnes de droite qui exultent. Ecoutez-lcs plutôt : L’un proclame que « la politique française est redressée par l’Union nationale », L’autre félicite M. Barthou d’avoir « tout en saluant la mémoire de Briand, enterré le briandisme ». Et d’autres de faire chorus : a Si Briand revenait... » Ah I oui, si Briand revenait, eh bien 1 il ne serait sans doute pas surpris de voir la droite se servir de la diplomatie pour ali menter sa passion partisane. 11 ne serait pas autrement étonné de voir ces messieurs flèche de tout bois pour créer dans le pays une mystique nationaliste aussi dangereuse que vaine. Tout beau, messieurs, ne criez pas victoire. D’abord, il n’est pas très recommandé de faire servir la politique extérieure à une cam pagne intéressée de parti. C’est même trè* laid pour des gens qui se prétendent patriotes* Ensuite, de grâce t ne faites pas tort à M. Barthou. Il est trop fin diplomate pour se livrer à des pirouettes déconcertantes. A nous entendre, lui aussi pourrait dire * « Gardez-moi de mes amis.. » et il pense rait à certain ours de la fable. En admettant mêmt-, comme vous le dites, qu’il y ait un revirement, vos cris vont le gêner. Quel mauvais alliés vous faites * Mais vraiment, croyez-vous à un change ment de politique ? Etes-vous assurés de ce qut vous appelez : un revirement ? J'opine qu’il n’en est rien Je pense que nous sommes toujours dans la ligne briandiste traditionnelle, que, jus qu’à présent, on n’en est point sorti. Cette unité de votre politique extérieure, je l’infère de certains silence*, selon nous significatifs. Pour la première fois, après une période où, pourtant, l'activité diplomatique n’a guè re chômé, aucun chef d’une opposition tou jours vigilante, n’a cru devoir demander au gouvernement des explications sur ta polit!»...