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L’Ère nouvelle, 17 avril 1922

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L’Ère nouvelle
17 avril 1922


Extrait du journal

notre ennemie. C’est pourtant avec de tel les allégations que la politique de méfian ce française est entretenue et excitée. La France, en face des pays etrangers, semble avoir la folie de la persécution. Pé nible maladie qui vous brouille avec vos meilleurs amis et vous attire l’hostilité des indifférents. La situation qui en résulte est intenable : la France participe avec la plus grande méfiance à une conférence destinée à la « restauration de la confiance ». Han tée par toutes sortes de pièges invisibles, la France parie sans cesse de surveillance, de contrôle, de précautions à prendre... L’opinion allemande — d’accord en ceci avec l'opinion de beaucoup de pays eu ropéens — répond : •< Méthodes neuves... Coopération... Il faut travailler de su/te aveu les nouveaux pays et les jeunes ré publiques. ». Ces mots,* la France les juge effroyablement aventureux et les considère presque comme des calomnies contre elle. Pour guérir de la folie de la persécution, il faudrait que la France ne s'imagine pus toujours que tout le monde lui est systé-...

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

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