Extrait du journal

que d’aveuglement ne sera pas aimé, et devra disparaître. Ce dénousment inévitable mar quera la fin d’une longue lutte. L’épouse va se débattre éperdument pour demeurer fidèle, malgré son penchant, l’attrait de la séduction, les droits de la priorité. Elle veut s’acquitter de son devoir, et y a d’autant plus de mérite quelle appartient à une société où elle n’a trouvé que de mauvais exemples. La péripétie, qui est le changement brusque du bonheur en malheur, ou inversement, sera produite, comme dans la tragédie grecque, par une révélation inattendue. Au premier acte, l’héroïne s’apercevra que son amant ne l’aime pas autant qu elle croyait ; au deuxième acte, qu elle l’aime encore ; au troisième, qu elle l’aime plus que tout au monde.Au quatrième, il ne restait plus qu’à les unir. Mais que faire du mari ? M. Méré, qui, d’acte en acte, l’avait montré plus généreux, n’a pas osé tuer un per sonnage aussi sympathique, ni même le réduire au désespoir. 11 s’est contenté de l’affligé d’une maladie de cœur dont le diagnostic, dès le dé but de la pièce, ne nous avait pas échappé. Le rideau peut tomber, et nous pouvons en paix regagner nos demeures : avant que le sommeil soit venu réparer nos fatigues, pour peu que la durée où vivent les personnages de la pièce...