Extrait du journal
Ce titre que j emprunte à un fort intéressant article du docteur Henri Bouquet, dans le jour nal le Temps, exige une explication. Comme au temps de Molière, la médecine en français parle grec et latin, à l'abri du profane. Ce qui en tout autre métier est le devoir profes sionnel devient pour elle une question de déontologie, et un dentiste, si la Faculté lui accorde ses diplômes, reçoit en même temps le titre plus sonore de stomatologue, où il faut démêler le nom grec de la bouche, stoma, et non pas l'estomac, comme trop d’ignorants se 1 imaginent. De même, la mélothérapie appelle la mélo die au secours de la thérapeutique. L’idée ne date pas d’hier, et le docteur Bouquet rappelle que déjà David en jouant de #a harpe calmait les fureurs de Saul. Les médecins de la Grèce antique croyaient que la musique pouvait gué rir la démence, l'épilepsie et aussi la rage, ce qui nous parait plus douteux, mais nous n avons pas, que je sache, tenté l expérience. On a donné des concerts dans les prisons et les asiles d’aliénés. On a vu les malfaiteurs émus, les agités attentifs. Les mélancoliques ont souri. Quelques criminels ont pleuré. Ce soulage ment, même s'il n’est que momentané, est de bon augure. Peut-il. par la prolongation du régime, déterminer une rémission durable > Je ne crois pas que nous soyons encore en me sure de T affirmer. La musique est-elle efficace contre des ma ladies qui affectent le corps, et non l’esprit > Plusieurs auteurs l’ont prétendu, et il paraît que de nos jours il s’est trouvé une doctoresse américaine pour recommander la musique de Schubert contre l’insomnie, celle de Brahms contre la dépression nerveuse, réservant Bach et Beethoven pour combattre le rhumatisme. Pourquoi ces auteurs et non point d autres ? Parce que dans le pays où l’étude fut faite ce sont les seuls, ou peu sans faut, dont la gloire est consacrée. De ces effets pliy ou moins authentiques, on a voulu chercher la cause. On s’est de mandé si les sols de la musique n’avaient pas une action sur les centres nerveux. Cette action...
À propos
L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.
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