Extrait du journal

M Saint nous avions annoncé et qui, dans les circons tances présentes, aura un vif retentissement dans les milieux parlementaires et dans le pays. En voici les passages essentiels : Le malaise profond. — L’esprit de lucre La situation financière est grave, très grave même. Nous devons cependant la surmonter si nous la regardons en face sans nous payer de mots. D’abord et avant tout, figurons-nous bien que la crise financière est le signe du mal et non le mal même dont souffre notre pays. Traiter ce mal par de simples solutions fis cales, c’est faire œuvre analogue à celle d’un médecin improvisé qui, au chevet d’un patient, s'appliquerait uniquement à réduire la fièvre, sans en rechercher les causes, sans s efforcer de soigner l’organe ou les organes atteints. La véritable maladie dont nous souffrons, voyez-vous, c’est le laisser-aller, c est la fa cilité, c'est l’égoïsme pour tout dire qui nous empreint tous plus ou moins, qui nous éloi gne de l’esprit de sacrifice et de l’esprit de discipline dont j’ai, à maintes reprises, pro clamé la nécessité. Que chacun de nous rentre en lui-même ! Ne sommes-nous pas les uns et les autres tentés de réclamer des avantages particuliers pour nos collectivités, pour ceux qui nous touchent, sans avoir grand cure de l’intérêt général, sans songer que la guerre a passé ? Et, dans la gestion de l’économie privée, n’agissonsnous pas avec une sorte de déraison, avec...