Extrait du journal

que de paix et au service de la laïcité. Il est cependant nécessaire, à l heure où le parti radical reprend sa liberté d action, qu il puisse, devant le pays, opposer à la doctrine du modérantisme, qui est celle du gouvernement, la doc trine républicaine, la doctrine jacobine, qui doit rallier l’adhésion des masses et rétablir la démocratie sur la base où un demi-siècle d'efforts conjugués de toutes les forces de gauche l’avait as sise. L opposition est maintenant néces saire aux radicaux-socialistes, parce qu’elle leur évite de se compromettre dans des aventures de concentration prématurée ou de remaniement minis tériel dont le seul effet serait de mettre un peu de rose sur les teintes neutres d’un combinaison précaire ! Il est évident que si un homme de gauche arrivait au pouvoir, nos amis auraient le devoir de lui prêter leur con cours : mais, pour l’heure, nous restons en présence d'un cabinet formé contre les radicaux, et qui ne saurait, meme en procédant à des mutations de per sonnes. traduire en aucune manière les aspirations des vrais républicains. Encore une fois, nous ne prétendons nullement que l’opposition des gauches, en I929, doive harceler sans répit le pouvoir comme le firent les droites, qui en 1924 et 1925 refusèrent de voter les accords de Londres et le budget, par haine des républicains. Cette manière d’opposition n’est pas la nôtre. Il faut savoir attendre. Rester calmes, mais rester fermes, lutter pour nos idées, sans consentir la moindre transaction, qui ferait le jeu de nos ennemis et de nos rivaux, voilà, pensons-nous, la véritable tactique à suivre. C’est, en tout cas celle que nous avons conseillée hier et que nous conseillons aujourd’hui à nos amis....