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L’Ère nouvelle, 25 avril 1922

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L’Ère nouvelle
25 avril 1922


Extrait du journal

de la fédération allemande de l’I. J. eut ex primé en quelques mots, quel réel plaisir c'était, pour ses amis et pour lui-même, de recevoir, à Berlin, de jeunes pacifistes fran çais, M. Paul-Campargue prit la parole : « 11 faut, dit-il en substance, que notre union repose sur des bases solides, si nous voulons bâtir définitivement un ordre inter national nouveau. Vous savez ce que nous vous apportons, nous autres Français. Depuis notre fondation,nous avons toujours prêché en France une politique de confiance ; nous avons toujours demandé l'admission immédiate de I*Allemagne dans la Société des nations. Nous avons la conviction que, si nous voulons faire une œuvre vraiment durable, il ne faut qu'en aucun cas régnent entre nous des malen tendus. Nous sommes persuadés que c'e?t le gouvernement impérial qui a mis le feu aux quatre coins de l’Europe ; mais nous esti mons qu'une lourde part de responsabilité in directe incombe à l’esprit militariste, que les gouvernements ont fait régner dans le monde ces dernières années. « Aussi, entendons-nous que soit nette ment séparé le problème des responsabilités, essentiellement historique, et le problème des réparations, essentiellement économique. Nous pensons qu'il y aurait quelque chose de noblement humain à voir réparer nos régions dévastées par ceux-là mêmes qui les ont dé truites. u Les vifs applaudissements — assez rare* chez la jeunesse allemande — qui saluèrent les paroles de notre ami, attestèrent qu'une entière communion d'idées existait entre ses auditeurs et lui. M. André Bonis vint ensuite apporter sur le mouvement des pacifistes français quel ques explications qui furent unanimement approuvées. M. le professeur P. Oestreich, qui s'est fait connaître en Allemagne pour ses vigoureuses campagnes en faveur de l’éducation nouvelle, prit la parole après les deux délégués fran çais. 11 se félicita de voir, enfin, devant lui des jeunes pacifistes français. y. Nous sommes persuadés, dit-il, qu'il en...

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

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