Extrait du journal

Un fait nouveau s’est produit dans l'affaire de Glozel. Est-ce à dire qu elle est terminée ? Loin de là. car un fait est toujours susceptible d’interprétations diverses, selon la conviction antérieure de ceux qui en prennent connais sance. La querelle ne s apaise pas, au con traire, elle redouble d'aigreur. Les deux partis ne sont d’accord que sur un point, pour dénon cer en termes véhéments la fraude. Mais qui en est l’auteur ? Le jeune Fradin. selon les uns ; et pour les autres, ses ennemis. Il n’y a pas de raison pour qu’une discussion ainsi conduite soit jamais achevée. Mais pour l'observateur impartial, le fait dont il s agit est d’importance : à la suite d’une plainte en escroquerie déposée par la Société préhistori que de France, une perquisition opérée à Glo zel. au domicile des Fradin, a fait découvrir, dans une grange, des galet» gravés de frais et des limes suspectes. Cette trouvaille, quelles qu’en soient les con séquences, répond pour la première fois à une question que personne n’avait posée jusqu’à ce jour ; si les objets exhumés à Glozel ont été fabriqués, où en est la fabrique ? 11 faut, pour pétrir et sécher des briques, graver et percer des pierres, disposer d’outils appropriés, et de locaux assez vastes. Si l’on veut avoir le mot de l’énigme, voilà le problème à résoudre. L'n grand pas vient d'être fait dans le chemin qui mène à la vérité, Louis LALOY....