Extrait du journal

éditorial Dans son rapport au conseil de la So ciété des Nations, la Commission de» Mandats, parlant du mandat de la P alestine, s’est montrée plutôt sévère pour iAngleterre. Elle estime qu’avec un service de renseignements plus actifs, une appréciation politique plus exacte et, surtout, des mesures préventives de police appropriées, on pouvait éviter les scènes sanglantes qui se sont pro duites. Cela semble, en effet, évident. Mais que pareils reproches puissent être adressés à l’Angleterre ; qu’on puisse ainsi méconnaître l’axiome consacra qu’en matière coloniale ou de protec torat seul est bon le système anglaist Voilà qui est singulièrement nouveau. Et que pareille irrévérence, si fondée qu’elle soit, émane d’un organe de la Société des Nations, c’est également bien curieux. Mais il y a autre chose. Il y a que, la Commission, rapportant en même temps sur le mandat de la France en Syrie et au Liban, se déclare heureuse des faits parvenus à sa con naissance, et aussi de pouvoir « féliciter, la puissance mandataire d'être parve nue, malgré les difficultés auxquelles elle s’est heurtée, à poser les bases de l’édifice constitutionnel de la Syrie et, du Liban »....