Extrait du journal

Cfàitprigl La décision prise par les médecins est heureuse. Les détracteurs des assuran ces sociales affirmaient que le corps médical n’apporterait jamais sa colla boration à l’application de la nouvelle loi. Le corps médical vient de fournir la preuve que son concours était acquis à cette œuvre de justice sociale. C’est là un fu. qu’il importe de sou ligner. Les assurances sociales, si elles sont comprises raisonnablement, doivent être, pour l’économie d’un pays comme L: nôtre, une force et non une faiblesse. Il faut qu elles soient, pour l’effort national, un stimulant précieux, et que toutes les énergies soient tendues pour en réaliser le succès. Waldecl^-Rousseau, en une très belle page, a dit son horreur de ceux qui s’efforcent de persuader l’opinion que toute réforme sociale contribue à met tre en mouvement de mauvais instincts. Ce grand homme d’Etat républicain, résolument optimiste, affirmait sa foi dans la puissance bienfaisante de ces réformes et mettait en garde l’opinion contre ceux qu’il appelait les « hommes de la contre-Révolution ». Pour qu aujourd’hui la loi des assu rances ne fasse pas le jeu de la réaction, il est nécessaire que tous les éléments de la France laborieuse s'unissent pour créer cette harmonie de bonnes volon tés qui seule permettra le succès d'une mesure dont un manque de ^ sagesse compromettrait la for tune. ^ Un cyclone ravage la belle forêt de La Neuville-en-Hez Clermont, 29 juillet. — Dans la soirée d’hier, vers G h. 45, un orage d’une violence inouïe s’est abattu sur la région de Clermont (Oise). Prenant la force d’un véritable cyclone, le vent, en un tourbillon furieux, s’abattit sur la forêt de Hez. Sous sa poigne colossale, les arbres se tordaient, rudement secoués, puis, avec île terribles craquements, s’abat taient, fracassant leurs branches dans leur chute, barrant la route de leur ramures. IVs centaines de hêtres, de chênes gisent à terre. Un tapis de feuillage et de branches bri sées jonche le sol. Des équipes de bûcherons depuis l’aube travaillent, avec des attelages de percherons, à traincr sur les côtés de la route les arbres abattus....