Extrait du journal

éditorial Les déüaluationnisles avaient peut-être placé leurs espoirs dans la crise hollandaise qui avait jeté quelque alarme sur le marché des changes. Ils doivent être déçus. Non seulement, en ejjet, il n'a pas été question d'envisager la dévaluation du florin mais encore le docteur Colijn revient au pou voir avec un programme de déflation budgé taire qu il faudra accepter coûte que coûte pour réaliser l'assainissement des finances pu bliques et mettre ainsi fin à toutes les entre prises de la spéculation. Ainsi donc, que ce soit en Angleterre ou en Belgique, où l'on a commencé par faire la dévaluation, que ce soit aux Pays-Bas ou en Suisset où l'on est résolu de maintenir l’intangibilité de la devise or, tout le monde, à l’heure actuelle, doit ac cepter l inéluctable politique de compressions budgétaires. Il est certainement facile de prétendre que lorsqu'on combat cette politique de déflation, on n'a en vue que l’intérêt du pays et qu’on lutte contre une politique funeste ou néfaste. Mais alors, soutenir ce point de vue c'est vraiment vouloir admettre que l’aberration est la chose du monde la plus répandue. Ce n’est point à dire qu’une politique est bonne parce quelle est pratiquée par d’autres pays. Au reste, tous les pays qui ont fait la dévaluation budgétaire ne l'ont pas faite pat esprit d’imitation. Loin de là. Beaucoup d'en tre eux se sont efforcés de trouver quelque chose de nouveau. Ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour éviter cette extré mité. Mais tous ont fini par s’y résoudre. C’est, comme on le disait l’autre jour, parce qu'il n y a rien à faire contre les lois naturelles et contre les lois du bon sens. La crise hollandaise, et sa solution, viennent Je démontrer une fois de plus cette vérité évidente. Se rendra-t-on à l’évi dence ? Il faut le souhaiter....