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Les Cahiers du Sud, 1 juillet 1926

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Les Cahiers du Sud
1 juillet 1926


Extrait du journal

On me salue comme un vivant, mais ne sait-on pas que je suis mort, depuis des ans, bien que je ne sois pas dans la tombe ? Je ne suis qu’une forme restée debout, un corps que nen n’anime, un pâle portrait du passé qui cache des cendres refroidies. t Et ce ne fut pas en une minute ou dans une heure d orage que cessa pour moi les enchantements du Temps dans les demeures et les bosquets. Il n y eut ni changement, ni râle, lorsque les saisons silencieuses me menèrent pas à pas vers la mort. Jeune poète, j’errais avec la Vie pour lyre, les batte nt5 mon cœur étaient en moi violents comme une iiamme....

À propos

Fondée en 1914 par le célèbre auteur provençal Marcel Pagnol, Fortunio était une revue littéraire, artistique et dramatique basée à Marseille. Le journal contribua à valoriser et à faire débattre nombre d'artistes malgré des difficultés financières. Devenue Cahiers du Sud en 1925 en passant sous la direction de Jean Ballard, la publication prit plus d’ampleur et devint l’un des rares titres littéraires provinciaux à être lu au niveau national et fit contribuer entre autres Antonin Artaud, Paul Eluard, Michel Leiris, Simone Weil ou Marguerite Yourcenar.

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