Extrait du journal

EMPRISONNER, fusiller, pendre, surtout pendre... De grandes affiches sont collées aü'x murs de toutes les mairies de Vienne. Elles annoncent : « Pour intelligence avec l'ennemi, sabotage, diffusion de tracts, aide aux prisonniers soviétiques ou aux ouvrie-rs étrangers échappés des camps de travail, sont pendus... » Suivent les noms et les professicns : médecins, ingénieurs, prêtres, paysans, ouvriers. Les affiches se succèdent, leur contenu reste le même. Seuls les noms changent. Vienne tout entière n'est plus qu'une immense prison, ses maisons autant de cellules, ses habitants : des condamnés, et au milieu de cette prison, c'est comme si une po-...