Extrait du journal

Les liens qui doivent exister entre les colonies de vacances, dont les bâtiments sont mutfiiisés pendant dix mois de l’an née, et les "Ecoles de plein air, ont été si gnalés par M. Arpin, instituteur, qui con sacre ses vacances au succès de l'œuvre troycnne du « Grand Air ». Les colonies de vacances et la mutualité Les rapports qu’il faut établir entre les Colonies de vacances et les Mutualités sco laires, autorisées légalement à prélever une part de leur boni pour instituer la préven tion de maladie, ont été étudiés en des tra vaux riches de faits et d’idées par deux ins pecteurs primaires, très experts en science mutualiste, MM. Gérard, de Lille et Lépine, de Reims. Et voici la dernière «nouveauté sociale». C’est M. Gonlombant, instituteur, secrétaire général de l’Œuvre parisienne des « En fants à la Montagne » qui l’a patronnée. Il s’agirait de se tourner un peu vers l’ado lescence qui, aux époques de congé, dans les agglomérations urbaines a besoin d’aide intélligente et d’affectueuse protection. Le grand air pour les grands est aussi utile pour le salut de la race que le grand air pour les petits. Les Association,s d’anciens élèves qui de plus en plus s’orientent dans le sens de l’entr aide sociale, ne pourraient-elles pas organiser des Colonies de vacances, des -< séjours » à la mer, à la montagne, à la forêt, selon les régions, pour les apprentis, les employés, enfermés dans les bureaux, les magasins et les ateliers, aux -années de croissance et de* formation physique ? Ne pourraient-elles instituer l’Œuvre de la Quinzaine, puisque le repos est limité en général, à deux semaines, pour les débu tants de la vie économique ? Les résultats obtenus Les Colonies de vacances, quel que soit leur fonctionnement, plus ou moins parfait, ainsi qu’il en va de toute chose humaine, ont gain de cause devant l’opinion publique. Les hygiénistes comme les moralistes en vantent les indéniables résultats. Dos médecins ont établi des pesées, des mensurations au départ des écoliers ; ils ont procédé au même travail à leur retour. La conclusion est véritablement édifiante et répond à toutes les objections dos scepti ques. Elévation de poids, de taille, élargis sement des poumons, en sont les signes les plus visibles ; l’analyse du sang prouve une augmentation très sensible des globules sanguins. On ne saurait donc trop encourager les œuvres des colonies de vacances, à quelque initiative qu’elles appartiennent. 11 faut souhaiter que se multiplient, par toute la France, des colonies urbaines, comme il en existe en Allemagne et au Danemark. Dans ces pays, chaque jour, pendant les mois d’été, 'les élèves des écoles publiques sont emmenés hors la ville .sous la surveillance de personnes dévouées à l’œuvre des colo nies de vacances, et transportés gratuite ment par trains spéciaux, bateaux à vapeur, omnibus, tramways électriques, dans une forêt ou près d’un lac. Un baraquement léger a été installé pour eux ; ils se reposent goûtent, jouent et ne reviennent qu’a huit heures du soir. C’est une bonne escapade en plein air qu’ils recommenceront le lende main et ainsi, chaque jour, jusqu’à la ren trée- des classes. Si peu qu’on y puisse garder les enfants et les adolescents, la campagne est salutaire. Il n es’agit pas d’ergoter sur l’opportunité de tel ou tel système de colonie de vacances Le mieux est d’aller au plus pressé en en. voyant au grand air le plus de bambins que l’on pourra pour le plus longtemps possible!...