Extrait du journal

XXIX {Suite). André ne demandait qu’à s’agiter. Un besoin nerveux d’activité était en lui. Il voulut lui-méme recommander le médaillon aux domestiques. La plupart, vieillis dans la maison du marquis, l’avaient vu enfant, l’aimaient. Le signalement du bijou perdu se répandit de salle en salle avec la rapidité de l’éclair Mais la baronne l’avait vu,ce médaillon. N’étaitil pas comme ceci et comme cela ?... Parfaite ment !... Elle l’avait remarqué au cou de la Régina. Ce serait vraiment dommage qu’il lût brisé. Un bijou ancien, cela ne se retrouve pas. Mais avec qui la Kégina avait-elle causé ? Peut-être quelqu’un so rappellerait-il ? Un bruit léger, un mouvement brusque, auquel on n’aurait pas fait attention sur le moment, pouvait faire re trouver l’endroit précis où il était tombé. — Et tenez, dans le petit salon, avec le duc... elle a causé là un grand quart-d’heure... Je parie que le médaillon y sera tombé. Commént ne pas remercier de tant d’obligeance? Et les souvenirs de la baronne se précisaient. Elle était sûre, maintenant, d’avoir vu Régine sans son médaillon, au moment où elle avait refusé le collier. Elle avait regardé ce qu’elle portait au cou, naturellement. Elle portait le ru ban de velours. Il n’y avait rien après. Donc, très-probablement, l’objet cherché était encore dans le petit salon, où il y avait toujours eu, relativement, peu de momie. D’ailleurs, elle allait chercher de son côté Et comme, tout en parlant, elle avait ramené le jeune homme au point indiqué, ce fut à deux pas de Silvia et de don Jorge qu’elle lâcha son bras, en lui disant : — Là... cherchez de votre côté, je vais cher cher du mien. Il faut que ce médaillon se re trouve, à tout prix ; et il so retrouvera ! Elle était déjà loin. André, étourdi de son ca quetage, fit un demi-tour sur lui-même et se...