Extrait du journal
d’hui, que « si M. Thiers est demeuré au pou voir, c’est aux votes des radicaux qu’il le doit. » La République française ajoute même : « Nous nous abstiendrons de faire remarquer que M. le président de la République et ses ministres viennent de recevoir de toutes les nuances du parti républicain un témoignage nouveau et déci sif du sage esprit politique, de la louable abné gation, du désintéressement patriotique dont ce parti n’a cessé de faire preuve depuis deux ans. Est-ce à dire que le Gouvernement se montrera reconnaissant de ce concours dont hier il a du sentir tout le prix ?... » Cependant, les derniers avis de Versailles confirment le maintien de la candidature de M. de Rémusat, ministre des affaires étrangères, à Paris. « Quelques jour naux, dit le Journal des Débats, ont mis en doute «pie M. de Rémusat, ministre des affaires étrangères, accepte la candidature qui lui a été offerte aux prochaines élections de Paris. Ces bruits ne sont pas fondés ; M. de Rémusat n’a pas recherché cette candidature, mais il ne la décline pas, nous sommes heureux de pouvoir l’annoncer. » La réunion parlementaire dite de la Gauche républicaine, a tenu, dimanche, une séance dans laquelle il a été rendu compte de la récapitu lation des pétitions demandant la dissolution de l’Assemblée. Cette opération a donné un total de 590,138 signatures, c’est-à-dire un peu plus d'un seizième du corps électoral. Nulle condamnation plus sévère ne pouvait frapper l’agitation dissolutionniste. La situation de l’Espagne empire de jour en jour. Le désordre est à son comble dans la plupart des grandes villes. — Les républicains fédéraux avaient convoqué, pour le 3p mars, à Madrid, un meeting dans lequel ils ont résolu de demander au gouvernement de l’énergie et des réformes économiques, et la destitution des ayuntamientos, d’origine monarchique. D’autres affiches ont été placardées sur les murs, convo quant aussi les femmes à une manifestation dans le but de demander la liberté de tous ceux qui sont détenus pour délits de droit commun dans les prisons et les bagnes d’Espagne. A Malaga, des hommes armés — des volontaires vraisem blablement — ont fait des réquisitions d’armes el des perquisitions dans un certain nombre de maisons ; méconnaissant tous les droits inter nationaux, ils ont même pénétré de vive force dans l’hôtel du consulat d’Italie. A Cadix, la municipalité révolutionnaire proscrit l’enseigne ment religieux, en attendant sans doute qu’elle proscrive le culte, et venge sur le clergé les défaites que les carlistes infligent aux troupes républicaines. A Zumarraga, soulèvement mili taire ; à Barcelone, émeute en permanence. Cependant les carlistes élargissent, heure par heure, la base de leurs opérations. La ville de Berga a été prise et 500 soldats faits prison niers. Encore un peu de temps et toutes leurs bandes du nord de l’Espagne se donneront la main I La démission de M. de Olozaga, ambassadeur à Paris, se confirme. En revanche, M. Mariera, rédacteur en chef de la Igualdad, va être nommé ministre plénipotentiaire d’Espagne à Bruxelles. L’Espagne n’a, pour le moment, aucun besoin de se faire représenter à Bruxelles ; le gouver nement belge n’a pas même reconnu la Répu blique espagnole. Mais il faut donner une bonne place et de gros appointements au rédacteur de la Igualdad, comme en France il a fallu donner des positions lucratives à MM. Ernest Picard, Jules Ferry, et à bien d'autres. Les républicains de la veille sont les mêmes partout. E. Guérin....
À propos
Fondées en 1843, Les Tablettes des Deux-Charentes furent une parution bihebdomadaire (puis trihebdomadaire) vendue dans les départements de la Charente et de la Charente-Maritime. Le journal disparaîtra un siècle plus tard, en 1944.
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