Extrait du journal

d’avoir échappé à un assassin et lâcher cet assassin lorsqu’on le tient... » C’est peut-être, ajoute cette feuille, un défaut d’intelligence politique chez le peuple russe...., mais cette civilisation si vantée, et dont on est si fier là bas, lui apparaît comme une barbarie.... » Un journal russe, le Golos, ayant pris, à cette occasion, la défense du Gouvernement fran çais, l’organe officiel do la cour, commentant cette attitude, s’exprime ainsi : « Le Golos s’accorde dans les principes plutôt avec le gouvernement de la République jacobine qui recule devant les menaces des communards qu’avec le représentant de notre gouverne ment. Il est bien difficile à notre gouverne ment d’agir d’une manière efficace... » Le Courrier de Hanovre dit tenir, de bonne source, que M. de Bismark a pu se procurer une série de documents diplomatiques, parmi lesquels figurent en première ligne les pro posions d’alliance faites par M. de Gortschakoff à des hommes d'Etat français. Si ces propositions ont réellement existé, l’affaire Hartmann les aura mises à néant pour long temps et il se pourrait même qu’elles n’ait pas été étrangère au succès de la police politique du chancelier allemand. Une dépêche de Ber lin nous apprend, d’ailleurs, que M. de Bis mark affecte maintenant de parler en bons termes de la Russie et de l’amitié séculaire qui existe entre les deux empires....