Extrait du journal

l.:a B6vgMdhîi«mic obligatoire. La révision Gambetta n’avait qu’un but : rétablir le scrutin de liste. La révision Ferry n’a qu'un bul : décréter la République obligatoire. De toutes les modifications que le Gouverne ment propose d’apporter aux lois constitution nelles, il y en a une seule à laquelle il attache de l’importance. L’article 8 de la loi du 25 février 1875 sur les pouvoirs publics dit que la Constitution pourra être révisée en tout <>u en partie. Le Gouvernement, dans l'exposé des motifs lu .à la Chambre samedi dernier, prétend que cette disposition est équivoque. Elle est au contraire parfaitement claire : si elle était équivoque, les républicains l'at taqueraient avec moins d'ardeur. La disposition contenue dans l’article 8 est claire par elle-même : elle est claire par les discussions et les explications qui ont précédé le vote de la loi du 25 février. La Constitution du 25 février est révi sable ; elle est révisable en tout ou en partie; elle es! révisable même e» ce qui concerne la forme du gouvernement. Le doute n’existe pas à cet égard : la chose a été dite et redite à l’époque du vote des lois constitutionnelles. C’est là ce qu’on veut changer aujourd’hui : c'est pour cela qu’on propose la révision ; c’est pour cela qu’on demande la réunion du Con grès. On ne veut plus que la Constitution soit ré visable en totalité. On ne veut plus que la Franco, désillusionnée de la République, ait la lilierfé de rétablir la Monarchie. Eh bien ! Qu’on réunisse donc le Congrès et qu’on lui fasse voter une disposition ainsi con çue : « La France restera en République, même quand la nation voudrait le contraire, même quand la majorité des électeurs se pro noncerait en faveur de la Monarchie, même quand un nouveau Congrès voterait le réta blissement delà Royauté. » Admettons que cela se fasse....