Extrait du journal

l'aria^ février. LE DROIT D’INTERPELLATION ET LA PAIRIE. Le droit d’interpellation est l’un des éléments essentiels du gouvernement parlementaire. Il est souverain et absolu en Angleterre, où les conditions de ce gouvernement ont été sincèrement acceptées et appliquées. En France, ce droit ne fut pas contesté après la révolution de juillet, et les plus brillantes séances de cette époque furent amenées par des interpellations. Mais à mesure que les principes représentatifs ont dégénéré, que le gouvernement personnel a tendu a se substituer aux prérogatives des chambres, on a vu le droit d’interpellation perdre peu à peu du terrai, subir une réglementation arbitraire et dépendre enfin des caprices de la majorité. La lutte a duré quelques années. Cette partie de l'opposition, toujours prête à capituler ou à laisser atténuer ses garanties, ne la pas suffisamment défendu, ou plutôt l'a abandonne. Toutefois, ce droit de la minorité n’a pas perdu toute son efficacité dans la chambre élective. On l’a entoure de formalités, de restrictions, de précautions, qui lui nuisent et le diminuent. Mais il est reconnu qu il suffit qu’un député témoigne l’intention <1 adresser des interpellations au ministère, qu’il en déposé la déclaration sur le bureau, pour que la chambre n’ait plus qu'à fixer lejouroùles interpellations seront entendues. Et encore des exemples nombreux prouvent que des interpellations ont pu être adressées, séance tenante, au cabinet....